Ces phrases que les parents de bébés prématurés ne devraient pas entendre !

Ces phrases que les parents de bébés prématurés ne devraient pas entendre !

Publié le 11/04/2017
Catégories : Etre parents de prématurés

Ce sont parfois des phrases anodines, mais qui peuvent avoir un grand impact sur le moral des jeunes parents. 

« Tu devrais être contente d’accoucher, moi je ne supportais plus d’être enceinte »
Accoucher prématurément n’est pas une joie, c’est un traumatisme pour les parents et particulièrement pour la maman. Pour eux c’est beaucoup trop tôt. L’effet de grossesse inachevée est le premier sentiment qui traverse l’esprit de tous ces couples. C’est aussi beaucoup d’angoisse, de stress, de peur,.. une épreuve difficile à traverser. 

 « On ne dirait pas qu’elle a deux mois, elle est super petite pour son âge »
Chez les bébés prématurés, l’âge se compte différemment. On parle d’âge réel (également appelé « âge civil » qui correspond à la date à laquelle le bébé est né) et d’âge corrigé (qui correspond à la date à laquelle le bébé aurait dû naitre). Nous l’avions expliqué plus en détail dans un article précédent : https://www.gaspardetalice.com/blog/age-reel-age-corrige-n3. Il est donc normal que le bébé paraisse petit. 

« Le fils de la voisine qui est né la même semaine tient déjà assis »
Inutile d’en parler à la maman. Son fils n’a surement pas dû passer par les mêmes épreuves que son enfant, n’a pas dû subir des dizaines de prises de sang, n’a pas dû être intubé,… Pour eux, le fait que bébé soit en vie est déjà la plus belle des victoires. 

« Au moins, elle ne vous réveille pas la nuit, ce sont les infirmières qui gèrent ! » 
Avoir un bébé hospitalisé en néonat’ ne permet pas de bien dormir la nuit. Trop de stress, d’angoisse et de contrariété pour pouvoir réellement se reposer. Il est difficile pour une jeune maman de savoir que son bébé passe ses premières nuits seul en couveuse, loin de sa présence. De plus, il faut tirer son lait régulièrement si l’on souhaite allaiter, généralement toutes les 3 heures. Difficile donc, dans ces conditions, de faire une nuit complète.  

« T’as quand même de la chance, tu n’as pas pris les 7 kilos du dernier trimestre »
Prendre 10 ou 15 kilos de plus pour éviter de passer par la case néonat’ aurait presque été un plaisir ! C’est frustrant d’entendre les autres mamans, à 8 mois de grossesse, se plaindre de leurs kilos en trop !

« Vous êtes sûrs qu’elle saura marcher un jour ? »
Là est la question angoissante. Quand on est parents de prématuré, on est sûr de rien. On ne sait pas si bébé grandira normalement, s’il aura des séquelles. Tous les parents veulent que leurs enfants « sachent faire », mais pour ces parents de prématuré, c’est encore plus le cas. Ce n’est donc pas la peine de les stresser davantage avec ce genre de questions. 

« Ils sont nés prémas parce que tu as fait une FIV/tu as fumé/tu as fait du vélo ? »  
Quand on accouche prématurément, le sentiment de culpabilité est très présent. La maman se demande « Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait de mal ? Est-ce ma faute ? ». Cette question est donc l’une des pires pour elle, et renforce son impression d’avoir mal fait les choses. 

« Je préfère attendre qu’il sorte de l’hôpital pour lui offrir un cadeau » 
Montrez que la naissance de ce bout de chou est une naissance comme les autres. Cette phrase donne l’impression aux parents que leur bébé n’existe pas ou qu’il est différent des autres. Vous trouverez des idées de cadeaux sur Gaspard&Alice.com

« Je ne préfère pas aller le voir, je n’aime pas les hôpitaux »
Généralement, personne n’aime les hôpitaux. Ce n’est pas évident de voir tous ces petits loups hospitalisés entourés de fils et perfusions. Mais allez voir bébé, les parents ont besoin de se sentir soutenus, et de savoir qu’ils ont des gens sur qui compter. Il est important de pouvoir être vraiment entouré pendant ces moments difficiles. 

« C’est mignon, vous aurez un bébé tout petit plus longtemps » 
Cela peut paraître mignon d’un point de vue extérieur, mais sachez que ça ne l’est pas pour les parents. Le critère principal pour rentrer à la maison est que bébé prenne du poids, il faut donc regarder en permanence les courbes de croissance, et dès qu’elle baisse : c’est le stress. 

« Moi aussi il est prématuré, il est né deux semaines avant le terme »
Deux semaines avant le terme, ce n’est pas être prématuré, c’est juste être un peu en avance. Sachez faire la différence, il est agaçant pour des parents de prématurés d’entendre ce genre de phrase dans la bouche de parents dont l’enfant est en pleine forme, et déjà à la maison. Rappel : un bébé est prématuré quand il nait avant 36/37 semaines d’aménorrhées

« Maintenant qu’il est rentré à la maison c’est bon, c’est fini » 
C’est faux, c’est à ce moment que commence la deuxième partie de la bataille. On se retrouve seul avec bébé, sans personnel médical pour nous épauler ou répondre à nos questions. Mais c’est aussi le début d’une belle aventure : pouvoir profiter pleinement de son enfant. 

Vous saurez maintenant quelles phrases sont à éviter si une maman de votre entourage vient de donner naissance à un petit loup un peu trop pressé ! 

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