En Suède, soigner les grands prématurés est une affaire de famille !

En Suède, soigner les grands prématurés est une affaire de famille !

Publié le 03/11/2016
Catégories : Bébé à l'hôpital , Etre parents de prématurés

Bienvenue aux parents !
Charlotte Casper, professeure de néonatalogie à Toulouse, explique qu’en Suède «Le parent est responsable de la santé de son enfant et personne ne comprendrait qu'il ne soit pas présent. C'est inscrit dans les mentalités et même dans la loi».
Alors tout est pensé pour que les parents puissent rester aux côtés de leurs bébés. Dans les services de réanimation, des lits sont mis à disposition près des berceaux des bébés, et les parents pourront y rester aussi longtemps que nécessaire (dans ce pays, un congés parental illimité est accordé aux parents ayant un enfant souffrant d’une grave pathologie). Lorsque le bébé ira mieux et que la surveillance médicale pourra être moins lourde, ils occuperont en famille la même chambre. Les parents pourront même se faire à manger ou laver leur linge sur place.

En plus de cela, les parents sont invités et encouragés à pratiquer les gestes du quotidien et même quelques gestes médicaux (d’ordinaire réservés aux personnel soignant) comme laver, changer leur bébé, remplir la sonde alimentaire...

Cette implication permet aux parents d’installer peu à peu un lien avec leur enfant et d’accomplir leur rôle de mère et de père.

Améliorer les conditions, une priorité !
Il est prouvé que les progrès des bébés prématurés sont signifiants lorsque leurs besoins affectifs sont respectés. Par exemple, la méthode du peau à peau est très bénéfique pour les bébés, la présence quotidienne et quasi-permanente des parents permet de multiplier les occasions de la pratiquer. 

En 2009, l'hôpital Karolinska-Huddinge situé à Stockholm a rénové son unité de néonatalogie. Aujourd’hui, chaque alcôve abritant une couveuse est équipée d’une suite parentale. De l'autre côté de l’alcôve, le personnel soignant peut surveiller les nourrissons dans une ambiance douce et feutrée, les signaux sonores des machines sont eux remplacés par des signaux lumineux. Fini les bips intempestifs et néfastes au bon développement de ces bébés encore “immatures”.

La méthode NIDCAP
Un bébé prématuré n’a pas la même maturité qu’un bébé né à terme, son cerveau n’a pas eu suffisamment de temps pour se développer. Les stimulis extérieurs tels que le bruit, les odeurs, la lumière...sont ressentis comme une douleur pour ces nourrissons.

La programme Nidcap (Neonatal Individualized Developmental Care and Assessment Program) a été mis en place pour contribuer au développement neurologique de ces bébés. En France, 18 services (sur 200) ont du personnel formé à la méthode Nidcap. Cette formation de deux ans, permet de sensibiliser le personnel soignant aux réactions des bébés prématurés.

En conclusion !
Une étude a prouvé que les bébés en chambre familiale restent en moyenne 5 jours de moins à l'hôpital et pour les extrêmes prématurés leur suivi en réanimation peut s’écourter de 10 jours. Des résultats plus qu'encourageants !

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